On the evening of the first day note that Daniel Proulx will present:
La figure de la Sophia, chez Henry Corbin (see abstract at the bottom of this post)
Colloque transdisciplinaire et international Femme, Eros et Philosophie
CFEP Programme Complet-Version Officielle
La figure de la Sophia, chez Henry Corbin
par Daniel Proulx
6 décembre 2011 à 14h30
Résumé
Il s’agit de tenter une percée dans la conscience sophianique de Henry Corbin et de se demander pourquoi la figure de la Sophia apparaît dans presque tous ses textes. Ève, Daêna, Fatima, Madonna Intelligenza, la Vierge-Mère, le féminin-créateur, la shekinah, l’Ange tutélaire, les Fravartis ne sont que quelques unes des dénominations de la figure de la Sophia. Mais qui est Sophia? Et quel est son rôle dans l’amour que porte Henry Corbin à la Sagesse?
Aborder cette question fera ressortir deux éléments. Le premier est contextuel à la pensée de Henry Corbin. Il mettra en lumière la source de la sophianité dans son œuvre, à savoir l’influence de l’orthodoxie de Berdiaev et de Boulgakov. Une influence qui semble immensément plus importante que celle d’Heidegger par exemple. Le deuxième élément conduira au cœur du problème du Paradoxe du monothéisme. Ce recueil, qui constitue peut-être l’éthos de sa philosophie, propose de renouer avec son ange, avec son partenaire céleste pour résoudre le problème métaphysique du monothéisme. Ce partenaire céleste, ce témoin dans le Ciel, est-ce Sophia?
Il y aura au final à se demander si l’amour de la sagesse explorée par Henry Corbin n’implique pas une théosophie plutôt qu’une philosophie. Selon la perspective corbinienne, la juxtaposition des mots formants le thème de notre colloque « femme, eros et philosophie » impliquent-ils l’ajout d’un niveau de réalité théosophique complémentaire à la philosophie?
Abstract
This is an attempt to break through the sophianic consciousness of Henry Corbin and ask why the figure of Sophia appears in almost every text. Who is Sophia? And what is its role in Henry Corbin's love of wisdom?
Addressing this issue will highlight two points. The first one is contextual to the thought of Henry Corbin. It will highlight the source of the sophianicity in his work, namely the influence of Berdyaev and Bulgakov; an influence that seems to be vastly more important than Heidegger's. The second element will lead to the heart of the problem in
The paradox of monotheism. This book, which is perhaps the ethos of his philosophy, proposes to reconnect with angelology to solve the metaphysical problem of monotheism. This celestial partner, this witness in heaven, is it Sophia?
Finally it must be asked whether the love of wisdom explored by Henry Corbin involves rather theosophy than philosophy. In Corbin's perspective, does the theme of our conference "Women, eros and philosophy" involve an additional theosophical level of reality complementary to the philosophy?