"...the Imagination (or love, or sympathy, or any other sentiment) induces knowledge, and knowledge of an 'object' which is proper to it..."
Henry Corbin (1903-1978) was a scholar, philosopher and theologian. He was a champion of the transformative power of the Imagination and of the transcendent reality of the individual in a world threatened by totalitarianisms of all kinds. One of the 20th century’s most prolific scholars of Islamic mysticism, Corbin was Professor of Islam & Islamic Philosophy at the Sorbonne in Paris and at the University of Teheran. He was a major figure at the Eranos Conferences in Switzerland. He introduced the concept of the mundus imaginalis into contemporary thought. His work has provided a foundation for archetypal psychology as developed by James Hillman and influenced countless poets and artists worldwide. But Corbin’s central project was to provide a framework for understanding the unity of the religions of the Book: Judaism, Christianity and Islam. His great work Alone with the Alone: Creative Imagination in the Sufism of Ibn ‘Arabi is a classic initiatory text of visionary spirituality that transcends the tragic divisions among the three great monotheisms. Corbin’s life was devoted to the struggle to free the religious imagination from fundamentalisms of every kind. His work marks a watershed in our understanding of the religions of the West and makes a profound contribution to the study of the place of the imagination in human life.Search The Legacy of Henry Corbin: Over 800 Posts
Wednesday, April 11, 2012
Henry Corbin, 1939
These thoughts from D. Proulx:
J’aimerais attirer l’attention des corbiniens sur la « Préface »
écrite par Corbin dans Hermès III (1939). Plusieurs se demandent ce que Corbin
pensait de son temps, il rappelle certes avec insistance que l’on est d’abord son
temps propre, moins que l’on est de son temps ; mais cela n’a
fait qu’induire chez certains chercheurs la naissance de soupçons vicieux. Je
pense particulièrement à Wasserstrom. Qu’est-ce que Corbin pensait de la
période précédent l’éclatement de la Deuxième Guerre mondiale ? Justement,
dans cette « préface » les premier et dernier paragraphes, que nous reproduisons
ci-dessous, donnent des indications éclairantes à ce sujet et rappelle l’actualité
indéniable du projet philosophique de Henry Corbin en ces temps de
sécularisation individualiste et néolibérale.
« La composition de ce cahier a été projetée et réalisée en
un temps qui figurera sans doute comme ayant été le temps de la crainte, mais
qui pour quelques-uns du moins aura été le temps du refus. Le refus des
ténèbres, du glissement dans le gouffre, où devrait s’abîmer, comme un souci
dérisoire au regard de l’universel Anéantir, le souci d’évoquer de pures formes
spirituelles. Plus que jamais, nous sommes persuadés de l’éminente actualité de
cahier si inactuel.
[…]
Que l’on se rappelle les terribles invasions mongoles en
Proche-Orient, à l’époque même où écrivaient et méditaient quelques-uns des
personnages représentés ou évoqués ici. Dans la tempête qui secoue notre
Europe, que cela nous conduise à assurer, comme eux-mêmes l’ont assurée jadis,
la persistance des motifs spirituels par lesquels seuls, à travers et contre
toutes les crises, l’homme trouve son chemin vers la Lumière, vers l’Unique.
Paris. Octobre 1939. Henry Corbin »
Henry Corbin, « Préface », dans Hermès, vol.
3, novembre 1939, p. 5-6.
Daniel Proulx
Doctorant de philosophie
Université Catholique de Louvain
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